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Histoire de la magie

 

Les pratiques magiques remonteraient à la Préhistoire. Bien que les spécialistes ne soient pas tous d'accord sur leur signification, les gravures rupestres de sorciers et d'animaux mythiques semblent bien en attester. L'Ancien Testament décrit le « combat Â» que livrèrent Moïse et Aaron contre les magiciens de Pharaon. « Moïse jeta devant Pharaon son bâton qui se transforma en serpent. Pharaon à son tour, convoqua les sages et les enchanteurs. Et les magiciens d'Égypte, eux-aussi, accomplirent par leurs sortilèges le même prodige. Ils jetèrent chacun leur bâton qui se changea en serpent, mais le bâton d'Aaron engloutit ceux des magiciens Â».

Les premiers objets magiques retrouvés intacts sont des vases grecs truqués datant du VIe siècle av. J.-C.. L'un d'eux, conservé et exposé au musée du Louvre, comporte un siphon permettant de le vider et de le remplir à plusieurs reprises. Un autre vase conservé au musée Allard Piierson D’Amsterdam daté du IVe siècle av. J.-C. permettait de verser à volonté deux liquides différents. Les écrits grecs et romains relatent leur intérêt pour les « faiseurs de prestiges Â».

De la plus haute Antiquité à nos jours l’art de manipuler les objets, comme l’utilisation des marionnettes, et de prétendre que cette manipulation est le fruit d’un phénomène surnaturel, existe. On en trouve un témoignage remarquable, en ce qui concerne le deuxième siècle de notre ère, chez Lucien de Samosate, qui, dans son Alexandron è pseudomantis, décrit et explique les pratiques et les tours de passe-passe d'Alexandre d'Abonotique.

Avant d’être un divertissement, la prestidigitation a servi à matérialiser le divin et s’est assimilée à la magie noire, tandis qu’elle s’est peu à peu affirmée magie blanche pour s’éloigner des bûchers. Sa pratique a longtemps profité aux sorciers mais les a aussi souvent conduits à être poursuivis par l’Inquisition. C’est d’ailleurs dans le but de démystifier les procédés employés par les escamoteurs et autres faiseurs de tours en vue de leur éviter le bûcher, que Reginald Scot (1538-1599) publia en 1584 The Discoverie of Witchcraft (La Sorcellerie dévoilée). Ironiquement, cet ouvrage est rapidement devenu un manuel d'apprentissage pour les prestidigitateurs débutants de l'époque...

La prestidigitation telle que nous la connaissons aujourd'hui semble avoir eu ses maîtres en Italie. C’est en tout cas de là que Jean-Eugène Robert-Houdin écrit avoir identifié l’origine, avec la venue d’Italie à Paris de faiseurs qui appelaient leurs tours des jeux. Il cite les pionniers restés en mémoire : Jonas, Androletti, Antonio Carlotti, puis l’un des fondateurs, Giuseppe Pinetti auquel son maître, le comte Edmond de Grisy, dit Torrini, devait tout, même s’il s’en vengea.

 

À son époque, Jean-Eugène Robert-Houdin a effectué un recensement des branches de sa discipline à laquelle il prédisait un bon avenir :

  • tours d’adresses (mains et paroles) ;

  • expériences de magie simulée (trucs d’escamotage) ;

  • effets prodigieux de l’esprit (mentalisme) ;

  • magnétisme simulé (seconde vue, lucidité, divination, extase, catalepsie) ;

  • médium (spiritisme, évocation des esprits, tables tournantes, frappantes, parlantes et écrivantes, armoires et leurs mystères) ;

  • récréation (quiproquos, subtilités ou combinaisons)

 

Si les Théâtres magiques du XIXe siècle ont disparu, les spectacles de magie sont aujourd’hui présents à la télévision (Le plus grand cabaret du monde, Les Mandrakes d'Or) Ils ont trouvé un terrain propice dans les salles de spectacles des casinos de Las Vegas, devenue « la capitale mondiale de la Magie Â». La magie se trouve aussi présente dans le renouveau des spectacles de cirque.

 

De nos jours, la magie, en tant qu'art du spectacle, revêt plusieurs formes en fonction du lieu où elle est pratiquée et du type d’illusion déployée :

  • les spectacles de scène (grande illusion, manipulation, magie comique/burlesque, magie bizarre, escapologie, mentalisme...)

  • la magie rapprochée ou micromagie ou close-up (carte, pièces, petits objets...)

  • la cartomagie

  • la magie de rue

  • la magie de salon (intermédiaire entre le close-up et la magie de scène)

  • le mentalisme

  • les arts dits « annexes Â» (la ventriloquie, le vol à la tire (pickpocketisme), l’ombromanie...)

 

 

© 2019 Les magiciens de la côte d'opale

LEGRAND Loïc

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